Et bien, j'ai enfin réussi à aller deux fois à la biludo (comprenez bibliothèque-ludothèque) de ma ville. Oui, c'est dur, car entre mon boulot très prenant, les visites parfois le mercredi, et leurs horaires d'ouverture assez restreints, sans compter que j'ai cru comprendre que pendant les vacances scolaires ils sont fermés, j'ai eu du mal à enfin aller visiter la ludothèque de ma ville.
Remettons donc les choses dans leur contexte : en fait, en arrivant sur Savigny, je n'ai que peu pris le temps de la visiter, prise par mon travail et ma grossesse. En allant à la mairie l'été dernier, j'en ai profité pour demander si il y avait une ludothèque, la personne présente n'était pas très bien renseignée, ou n'a pas comprit ma demande, toujours est il qu'elle m'a répondu non.
J'ai donc pensé à monter ce projet de création de ludothèque puisque je pensais qu'il n'y en avait pas.
Et puis, mon petit bout (Raphaël) est arrivé, et les visites chez le pédiatre se sont rapidement succédées. Sauf qu'une fois, au lieu d'aller voir la pédiatre attitrée, on est allé à celle d'une autre maison de quartier, celle du centre Françoise Dolto. Et là, dans la grande salle qui sert de salle d'attente, que vois-je ? Des dizaines de jeux de société !!!!
Et bien, je regarde les jeux pour me faire une idée, je repère bien vite "le Village" (extension des loups garous de Thiercelieux) et quelques autres incontournables (à mon sens). Peu de tout nouveaux jeux, mais tout de même une ludo très bien fournie.
Alors donc, je regarde un peu les affichages et je me renseigne également auprès de l'accueil, pour apprendre à mon grand étonnement qu'il y a bien une ludothèque, également bibliothèque dans la ville. Horaires d'ouverture ?
Le mercredi matin et après midi (avec une coupure entre) et le samedi après midi.
Je me résous donc à aller la visiter dès que je le pourrais, et après avoir trouvé porte closes quelques fois (fermeture du centre exceptionnelle, vacances..), j'arrive enfin à rentrer, et à rencontrer les personnes qui y travaillent.
A peine arrivée donc, je suis accueillie par une jeune fille très charmante, qui me fait visiter les lieux :
En entrant, on arrive dans un couloir. A droite, le lieu d'accueil où l'on se déchausse et où on range sa veste si besoin. Toujours de ce côté, en face, on trouve une grande salle où il y a une table de tennis de table, et qui sert également de temps à autre pour mettre des grands jeux (jeux en bois je présume ?). A droite, la bibliothèque, endroit calme et serein. Je ne suis pas entrée, je n'ai fait que passer la tête, mais j'ai aperçu un endroit qui a l'air d'être très chaleureux, avec des couleurs chaudes et une ambiance propice à la lecture.
On reprend le couloir, et là on trouve le coin cuisine, petite pièce qui sert également pour les jeux de construction. Des enfants sont en train de jouer d'ailleurs.
On continue, on passe devant les toilettes et l’espace de change bébé.
On entre à nouveau dans la grande salle, celle là même où sont entreposés les jeux de société, il y a de nombreuses tables pour jouer et l’une d’elle sert pour le registre des présents. Je signe donc, mon fils de 6 mois toujours dans les bras.
J’embrasse la salle du regard. Quelques mères parlent ensembles. Il y a là l’une des ludothécaires (Nora ou Zora, je n’ai pas bien comprit son prénom). Une maman joue avec sa fille à une autre table. Il y a peu de bruit ici alors que c’est la plus grande pièce. A gauche de l’entrée, il y a aussi une petite pièce vitrée dans laquelle est installée la console de jeux. Les sessions sont de 20 minutes je crois, et les enfants doivent s’inscrire sur la liste des joueurs.
La jeune femme qui m’a reçu me présente alors le responsable de la ludo, avec qui je papote un peu. Je lui parle de mon projet, lui dit que je souhaiterais beaucoup faire partie de ce monde ludique Savinien. Il me parle alors du centre de jeunesse qui se trouve dans mon quartier, il faudra donc très bientôt que j’aille les voir pour les rencontrer. D’après lui (Eric je crois ?) ils souhaiteraient justement démocratiser le jeu de société.
Je continue ma visite pour aller découvrir une salle qui m’intéressera particulièrement, celle dédiée à la petite enfance, puisque j’y amènerais sans doute Raphaël de temps à autre.
Ma première visite s’achève donc là, je ne suis pas restée très longtemps, mais j’ai pris une température, et j’étais déterminée à y retourner. A l’occasion, justement, de la projection d’un petit film documentaire sur le jeu de genre (les poussettes sont elles réservées aux filles et les voitures aux garçons ?) et du débat qui devait suivre.
Rendez vous était donc donné le mercredi suivant, puisque j’essaie d’avoir au moins deux mercredi après midi de repos par mois.
Et j’y suis retournée. Ambiance un peu plus bruyante, car plus de monde ce jour là. J’ai l’occasion de rencontrer le directeur du centre social avec qui j’échange un peu sur mon projet également, puis je me rends dans la pièce petite enfance.
Plusieurs mamans, d’origine étrangère. Malgré mes sourires à leur égard, pas une ne m’adresse la parole, à peine me dit on bonjour. Pas grave, je m’installe avec mon fils, bien déterminée à ce qu’il joue un peu avec des jouets autres que ceux qu’il a déjà à la maison. Lui, d’habitude si calme, hurle littéralement, apeuré par le bruit ambiant de cette pièce.
Il faut dire qu’il y a dans la pièce d’à peu près 15 ou 20m2 à la fois la petite enfance mais également la motricité (piscine à balle, toboggan) et les jeux symboliques. Des enfants de tous âges, malgré l’interdiction d’entrer aux plus de 6 ans entrent, sortent jouent et crient, sous l’œil à peine impliqué de certaines mamans.
Je calme Raphaël comme je peux en le berçant. Les seules fois où je l’ai entendu pleurer de cette manière c’est quand il a eu peur des chiens de la nounou qui aboient quand je venais le chercher.
Enfin calmé, il finit même par s’endormir dans mes bras. Plus tard, réveillé, il a joué un peu, malgré le bruit qui continue.
J’attends la projection du petit film, qui se déroule, là encore, dans une petite cacophonie malgré les interventions du responsable de la ludo, qui est même obligé une fois de couper la télé.
Le débat qui devait suivre a été plus que restreint, vu l’heure de la fermeture approchant (le film s’est terminé quelques minutes avant la fermeture).
Je suis donc restée un peu sur ma faim concernant cet après midi là, mais j’y retournerais pendant mes vacances, et même avant très certainement.